Mygale – Thierry Jonquet

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  • Titre: Mygale
  • Auteur: Thierry Jonquet
  • Date de publication: 1984
  • Langue française
  • Pages: 153
  • Genre : Roman noir
  • Maison d’édition: Folio

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Ève ? Qui est-elle? Qui est Richard Lafargue, l’homme qui la promène à son bras dans les soirées mondaines, puis l’enferme à double tour dans une chambre? Pourquoi ce sourire subtil sur les lèvres de la jeune femme et autant de rage si mal contenue sur les traits creusés de son compagnon? Pourquoi vivre ensemble si c’est pour se haïr avec tant de passion? Drôle de couple… Quel incompréhensible passé lie ces deux êtres hors du commun qui se cachent la plupart du temps derrière les murs de leur villa si tranquille? 

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Paru en 1984, c’est un très court classique du genre roman noir. Je vous recommande évidemment de le lire.  Vous connaissez peut-être l’histoire à travers son adaptation La Piel que Habito réalisée en 2011 par Pedro Almodóvar. Je ne l’ai pas vu pour ma part et je ne compte pas le faire au regard des critiques que j’ai pu lire ci et là.

Avant de passer à la partie avec spoilers, je peux vous dire que j’ai globalement aimé ma lecture malgré la facilité déconcertante pour le lecteur à comprendre vers quel chemin nous mène l’auteur. J’imagine facilement que dans un roman de 150 pages, il est impossible de cacher les choses très longtemps. Les trois parties de l’ouvrage (1. L’araignée 2. Le venin 3. La proie) s’enchaînent très vite. Je regrette un peu que l’auteur n’ait pas choisi d’épaissir un peu plus son roman en donnant plus de caractère aux personnages. Le dénouement, très bien réussi, permettrait de toucher un peu plus le lecteur si nous pouvions nous attacher un peu plus aux personnages.

Encore une fois, je déplore la médiocre qualité des quatrième de couverture publiées par les maisons d’édition. La quatrième de couverture de Folio, mise ici, a l’avantage de ne rien divulgâcher. Ne lisez pas la suite si vous n’avez pas lu le livre ou vu son adaptation.

Spoiler alert

J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteur et la macabre histoire qu’il nous raconte. J’imagine que cela devait encore plus choqué le lecteur dans les années 80 où la transidentité n’était pas autant intégré à nos moeurs.

Bon, j’ai trouvé dès la page 36 que Vincent Moreau était probablement Ève. Et j’ai trouvé page 75 que la fille de Lafargue, Viviane, a sans doute été violée par Vincent Moreau et que le père veut se venger du traumatisme de sa fille en prostituant Ève. Ça fait tout de même beaucoup d’hypothèses avérées pour un thriller… Cependant, ce que je n’avais pas deviné, c’est qu’à la fin, Ève ne décide pas de tuer Richard, s’aiment-ils vraiment? Malgré tout? Ou est-ce le syndrome de Stockholm qui est en action ici? C’est vrai, au final, on a plus d’attachement pour Richard et sa famille que pour Vincent et Alex… Bref, l’auteur est parvenu à me tenir en haleine jusqu’à la dernière ligne, que j’ai du relire deux fois, c’est donc une réussite.

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17/20

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